Ces bébés qui doivent apprendre à recevoirCe texte est la suite de: Ces bébés qui se sentent si impuissants
Ça ne fonctionnera pas...
À un bébé qui souffre, que peut-on dire d’autre «qu’il est un bébé»? Une chose très importante: c’est que, peu importe son âge, il ne peut et ne pourra jamais prendre en charge ses parents. Il doit apprendre -et nous tous aussi d’ailleurs!- que les «petits» ne peuvent pas prendre en charge les «grands». Qu’il s’agisse de prendre en charge leur souffrance, leur bonheur ou leur malheur, essayer de les rendre heureux ou leur épargner la douleur, ça ne fonctionnera jamais: les enfants ne peuvent le faire pour leurs parents. C’est une grande loi humaine, immuable, peu connue et que peu de gens mettent en pratique: seulement les «grands» peuvent prendre soin des «petits» et les «petits» ne peuvent pas prendre soin des besoins des «grands». Et ceci est vrai aussi même lorsque les petits sont devenus grands, même lorsqu’ils sont plus grands que les «grands», même une fois parvenus à l’âge adulte. Les enfants des personnes âgées resteront toujours leurs enfants même si ceux-ci donnent un coup de pouce au niveau physique et logistique à leurs parents moins autonomes. Être et accepter totalement d’être l’enfant de nos parents est une attitude et une identité intérieures immuables et non une question de grandeur, de force ou d’âge.
Apprendre à être un enfant...
Ainsi, en donnant la parole aux bébés, je me suis rendu compte que, pour une âme, il est plus difficile d’apprendre à être un enfant qu’apprendre à être parent. Avec notre vision actuelle des nourrissons, vous avez probablement de la difficulté à accepter cette phrase et je vous comprends. Permettez-moi de vous en parler un peu plus. Si vous êtes actuellement parent d’un tout jeune bébé ou si vous vous souvenez de cette période de votre vie, vous savez combien les premiers temps avec un bébé n’est pas de tout repos! Que de choses à apprendre pour vous! Que d’insécurité, de stress, d’impuissances multiples (rappelez-vous les pleurs inconsolables de votre poupon, tous ces moments où vous n’arrivez pas à l’apaiser, les nuits écourtées, etc), que d’émotions intenses à gérer! L’Être qui se présente au seuil de sa nouvelle vie expérimente exactement les mêmes bouleversements, mais avec, en prime, l’obligation d’apprivoiser un corps physique. En tant qu’adulte, voilà bien longtemps que votre corps et vous avez fait connaissance. Voilà bien longtemps aussi que vous avez instalé des filtres vous permettant de reessentir moins intensément ce qui vous fait souffrir. À votre âge, vous trouvez tout à fait normal maintenant de vivre sur Terre, d’expérimenter la densité, la lourdeur des vibrations terrestres actuelles, la lenteur de tous les processus (par exemple le temps qui séparer un objectif de son accomplissement), les frustrations intenses de l’omniprésence des émotions et du mental, etc.
Si nouveau...
Tout cela est nouveau pour votre bébé, cet Être qui, il n’y a pas si longtemps vivait la légèreté des mondes de l’âme. Imaginez-vous, par exemple, combien cela est difficile pour lui de ne pouvoir se déplacer à sa guise, lui qui volait litéralement d’un bout à l’autre de l’univers juste en l’ayant pensé. Voyez comme il ne peut même pas se retourner, changer de position, se gratter, dire son besoin, préciser une demande pourtant légitime (mais que personne ne comprend), lui qui n’avait aucun inconfort physique. Imaginez comme il peut trouver difficile de ne pouvoir partager avec un autre être humain lui qui expérimentait la communication d’âme à âme si naturellement! Oui, je vous l’assure, à l’état actuel de la vie sur Terre, vu notre façon de considérer le nouveau-né comme n’ayant que des besoins physiques, vu les souvenirs que trainent avec lui l’être qui débute son incarnation, vu le pauvre soutien conscient que l’on offre réellement au bébé qui vient d’arriver, apprendre non seulement à être un humain est bien difficile, mais également débuter en tant que bébé.
Des «soigneurs»...
Ces temps-ci, j’ai aussi constaté que le fait d’agir en tant que nourrisson ou en tant qu’enfant de ses parents est plus difficile parce que bon nombre de bébés arrivent avec une vocation de guérisseur (ou de «soigneur» pris dans le sens très large du terme). Toutefois, le fait qu’ils viennent enseigner ou soigner ne fait pas d’eux des êtres parfaits. Ils ont encore tant à apprendre (n’est-ce pas pour cette raison qu’ils se sont incarnés?). Comprendre comment accompagner d’une façon vraiment efficace -en tenant compte des niveaux physique, psychologique, émotionnel et spirituel- ne se fait pas en naissant. Dans un précédent article j’avais mentionné que personne ne peut guérir quelqu’un d’autre. Peu importe l’âge du patient, c’est lui-même qui le fait. Notre rôle ne peut consister qu’à soigner, à accompagner et non pas à guérir l’autre. L’Être qui arrive au monde avec, dans l’âme, l’objectif d’enseigner ou d’aider n’est pas à l’abri de maladresses. La bonne volonté peut bifurquer et emprunter le chemin de la volonté tout court, ne laissant que très peu de pouvoir personnel à la personne qu’il est supposé accompagner. Bien des bébés que l’on appelle des «nouveaux enfants» ont dans leurs bagages d’anciens souvenirs qui leur collent encore à la peau.
J’ai échoué...
Plusieurs me parlent d’avoir échoué auprès de leurs patients. Au seuil de leur nouvelle existence, ils viennent prendre conscience qu’en tant que soignant, on ne peut prendre en charge le patient, on ne peut le guérir non plus. Au début de leur séjour terrestre, ces âmes reproduisent maladroitement avec leurs proches (leurs parents, leur mère-en-devenir) ce qu’ils ont vécu en tant que soignant dans une vie antérieure. Âgés d’à peine quelques jours (ou quelques semaines prénatales), ils se sentent très responsables des autres. Ils ont beaucoup de difficulté à accompagner l’autre avec empathie, avec une attitude aimante, mais neutre. Chez eux, le sentiment d’impuissance est bien présent, de même que ce qu’ils croient être leur devoir envers la personne qui souffre.
Des pistes de solution...
Lorsqu’on la sollicite, leur Sagesse de ces nourrissons peut suggérer des pistes de solution. L’une d’elles consiste à inviter ces bébés à apprendre à recevoir. Plusieurs viennent justement apprendre l’équilibre entre le fait de donner et de recevoir. Leur passé de thérapeute hyper-responsable leur a donné un pli de «donneur». Donner aux autres n’est pas mal en soi si on se permet également de recevoir à notre tour. Cet équilibre transforme le fait de donner à sens unique en un parfait échange équilibré: «Je te donne, mais je me permets aussi de recevoir de toi». Retrouver notre identité d’être l’enfant de nos parents et se permettre de la vivre totalement nous permet alors de commencer à apprendre à recevoir.
Si on le dit au tout-petit bébé, on lui épargnera d’ancrer plus profondément sa croyance de devoir prendre en charge ses parents et... des décennies de souffrances.
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À un bébé qui souffre, que peut-on dire d’autre «qu’il est un bébé»? Une chose très importante: c’est que, peu importe son âge, il ne peut et ne pourra jamais prendre en charge ses parents. Il doit apprendre -et nous tous aussi d’ailleurs!- que les «petits» ne peuvent pas prendre en charge les «grands». Qu’il s’agisse de prendre en charge leur souffrance, leur bonheur ou leur malheur, essayer de les rendre heureux ou leur épargner la douleur, ça ne fonctionnera jamais: les enfants ne peuvent le faire pour leurs parents. C’est une grande loi humaine, immuable, peu connue et que peu de gens mettent en pratique: seulement les «grands» peuvent prendre soin des «petits» et les «petits» ne peuvent pas prendre soin des besoins des «grands». Et ceci est vrai aussi même lorsque les petits sont devenus grands, même lorsqu’ils sont plus grands que les «grands», même une fois parvenus à l’âge adulte. Les enfants des personnes âgées resteront toujours leurs enfants même si ceux-ci donnent un coup de pouce au niveau physique et logistique à leurs parents moins autonomes. Être et accepter totalement d’être l’enfant de nos parents est une attitude et une identité intérieures immuables et non une question de grandeur, de force ou d’âge.
Apprendre à être un enfant...
Ainsi, en donnant la parole aux bébés, je me suis rendu compte que, pour une âme, il est plus difficile d’apprendre à être un enfant qu’apprendre à être parent. Avec notre vision actuelle des nourrissons, vous avez probablement de la difficulté à accepter cette phrase et je vous comprends. Permettez-moi de vous en parler un peu plus. Si vous êtes actuellement parent d’un tout jeune bébé ou si vous vous souvenez de cette période de votre vie, vous savez combien les premiers temps avec un bébé n’est pas de tout repos! Que de choses à apprendre pour vous! Que d’insécurité, de stress, d’impuissances multiples (rappelez-vous les pleurs inconsolables de votre poupon, tous ces moments où vous n’arrivez pas à l’apaiser, les nuits écourtées, etc), que d’émotions intenses à gérer! L’Être qui se présente au seuil de sa nouvelle vie expérimente exactement les mêmes bouleversements, mais avec, en prime, l’obligation d’apprivoiser un corps physique. En tant qu’adulte, voilà bien longtemps que votre corps et vous avez fait connaissance. Voilà bien longtemps aussi que vous avez instalé des filtres vous permettant de reessentir moins intensément ce qui vous fait souffrir. À votre âge, vous trouvez tout à fait normal maintenant de vivre sur Terre, d’expérimenter la densité, la lourdeur des vibrations terrestres actuelles, la lenteur de tous les processus (par exemple le temps qui séparer un objectif de son accomplissement), les frustrations intenses de l’omniprésence des émotions et du mental, etc.
Si nouveau...
Tout cela est nouveau pour votre bébé, cet Être qui, il n’y a pas si longtemps vivait la légèreté des mondes de l’âme. Imaginez-vous, par exemple, combien cela est difficile pour lui de ne pouvoir se déplacer à sa guise, lui qui volait litéralement d’un bout à l’autre de l’univers juste en l’ayant pensé. Voyez comme il ne peut même pas se retourner, changer de position, se gratter, dire son besoin, préciser une demande pourtant légitime (mais que personne ne comprend), lui qui n’avait aucun inconfort physique. Imaginez comme il peut trouver difficile de ne pouvoir partager avec un autre être humain lui qui expérimentait la communication d’âme à âme si naturellement! Oui, je vous l’assure, à l’état actuel de la vie sur Terre, vu notre façon de considérer le nouveau-né comme n’ayant que des besoins physiques, vu les souvenirs que trainent avec lui l’être qui débute son incarnation, vu le pauvre soutien conscient que l’on offre réellement au bébé qui vient d’arriver, apprendre non seulement à être un humain est bien difficile, mais également débuter en tant que bébé.
Des «soigneurs»...
Ces temps-ci, j’ai aussi constaté que le fait d’agir en tant que nourrisson ou en tant qu’enfant de ses parents est plus difficile parce que bon nombre de bébés arrivent avec une vocation de guérisseur (ou de «soigneur» pris dans le sens très large du terme). Toutefois, le fait qu’ils viennent enseigner ou soigner ne fait pas d’eux des êtres parfaits. Ils ont encore tant à apprendre (n’est-ce pas pour cette raison qu’ils se sont incarnés?). Comprendre comment accompagner d’une façon vraiment efficace -en tenant compte des niveaux physique, psychologique, émotionnel et spirituel- ne se fait pas en naissant. Dans un précédent article j’avais mentionné que personne ne peut guérir quelqu’un d’autre. Peu importe l’âge du patient, c’est lui-même qui le fait. Notre rôle ne peut consister qu’à soigner, à accompagner et non pas à guérir l’autre. L’Être qui arrive au monde avec, dans l’âme, l’objectif d’enseigner ou d’aider n’est pas à l’abri de maladresses. La bonne volonté peut bifurquer et emprunter le chemin de la volonté tout court, ne laissant que très peu de pouvoir personnel à la personne qu’il est supposé accompagner. Bien des bébés que l’on appelle des «nouveaux enfants» ont dans leurs bagages d’anciens souvenirs qui leur collent encore à la peau.
J’ai échoué...
Plusieurs me parlent d’avoir échoué auprès de leurs patients. Au seuil de leur nouvelle existence, ils viennent prendre conscience qu’en tant que soignant, on ne peut prendre en charge le patient, on ne peut le guérir non plus. Au début de leur séjour terrestre, ces âmes reproduisent maladroitement avec leurs proches (leurs parents, leur mère-en-devenir) ce qu’ils ont vécu en tant que soignant dans une vie antérieure. Âgés d’à peine quelques jours (ou quelques semaines prénatales), ils se sentent très responsables des autres. Ils ont beaucoup de difficulté à accompagner l’autre avec empathie, avec une attitude aimante, mais neutre. Chez eux, le sentiment d’impuissance est bien présent, de même que ce qu’ils croient être leur devoir envers la personne qui souffre.
Des pistes de solution...
Lorsqu’on la sollicite, leur Sagesse de ces nourrissons peut suggérer des pistes de solution. L’une d’elles consiste à inviter ces bébés à apprendre à recevoir. Plusieurs viennent justement apprendre l’équilibre entre le fait de donner et de recevoir. Leur passé de thérapeute hyper-responsable leur a donné un pli de «donneur». Donner aux autres n’est pas mal en soi si on se permet également de recevoir à notre tour. Cet équilibre transforme le fait de donner à sens unique en un parfait échange équilibré: «Je te donne, mais je me permets aussi de recevoir de toi». Retrouver notre identité d’être l’enfant de nos parents et se permettre de la vivre totalement nous permet alors de commencer à apprendre à recevoir.
Si on le dit au tout-petit bébé, on lui épargnera d’ancrer plus profondément sa croyance de devoir prendre en charge ses parents et... des décennies de souffrances.
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