L'histoire du potage de Gabriella
(ou une recette dictée par un bébé)
Lors d'un atelier ou d'une conférence, les gens me demandent souvent « Mais de quoi aimeraient bien parler les bébés, s‘ils le pouvaient? » En fait, la question est mal formulée. On ne peut parler de l'expression du bébé au conditionnel parce qu'il " parle " réellement même si ce n'est pas au moyen de mots. Le nourrisson s’exprime constamment, de son point de vue à lui, et c’est nous qui ne le comprenons pas. La bonne question est donc plutôt : « Que disent donc les bébés? »
Il parle de lui…
Au début de sa vie, le bébé commence par parler de personnes. Plus tard, il apprendra les mots qui désignent des objets, ceux qui font partie de son quotidien mais, en attendant, la première personne dont parle le bébé c'est évidemment de lui-même. Il parle de ce qui est en lui et de ce qui fait qu'il est lui. Il parle de son présent et il parle de ses passés et du bagage qu’il a apporté avec lui. Il parle également de son devenir et de ce dont il a besoin pour poser le prochain pas. Il parle de ses besoins présents non comblés, comment les combler et comment il souhaite être accompagné par ses parents pour pacifier un inconfort. Oui, vraiment, au quotidien, votre bébé parle de tout cela!
L’utilité des symptômes...
Cette nouvelle personne parle d’elle-même et de tous les niveaux de son être complet et déjà complexe: physique, psychologique, émotionnel, relationnel, environnemental, énergétique, historique, social, spirituel, etc... S'il est vrai que les parents portent sur leurs épaules une lourde tâche pour répondre à tous les besoins du bébé et «l’élever» (dans le plus beau sens du terme!), cette responsabilité est également partagée par l'enfant qui peut guider ses parents si on lui en donne l‘opportunité et si on comprend sa guidance. À partir d’un symptôme (reflux gastriques, eczéma, asthme, embonpoint, maigreur, hyperactivité, apathie, anxiété, insomnie, allergie, intolérance,etc.), par exemple, l’enfant peut s’exprimer sur son alimentation en précisant exactement ce dont il a besoin. Il peut même guider ses parents en leur dictant des recettes, comme c’est arrivé à quelques reprises lors de consultations avec moi.
Les fameux omégas-3…
Au cours des dernières années, j'avoue avoir entendu de la part de l’intelligence innée des bébés des suggestions que j’ai parfois trouvées bien étranges, mais que la science est souvent venue éclairer quelque temps plus tard. Ainsi, il y a plusieurs années, il arrivait qu’au cours d’une consultation un bébé demande à ses parents d'ajouter quelques gouttes d'huile de lin dans ses biberons de formule lactée commerciale ou à l’alimentation de sa mère qui allaite. À l’époque personne ne comprenait vraiment l'importance de cet ajout un peu inhabituel, et je suspecte que les parents ne suivaient pas souvent ce conseil. Lorsque des recherches ont mis à jour les fameux omegas-3 (mis en vedette en particulier par le célèbre livre de David Servan-Schreiber1), on a mieux compris la raison de ces quelques gouttes miraculeuses qui font une si grande différence et que la Sagesse de certains bébés réclamait depuis longtemps.
Des aliments à découvrir…
À part le lin et son huile, un autre ingrédient que je n'aurais pensé être si bon pour un bébé qui commence à peine à manger est l'avocat. Riche de bonnes protéines, combinant douce saveur et texture crémeuse, il est souvent suggéré par l‘intelligence innée du nourrisson. Les bébés m'ont aussi fait découvrir les fines herbes: en plus de parfumer agréablement les plats et de flatter le palais, leurs propriétés médicinales en font de bons outils de prévention2.
Soupe-repas pleine de fer...
Les nourrissons font également souvent mention de l'ortie. Cette herbe ne goûte pas grand chose mais, ajoutée à une soupe-repas passée au mélangeur, elle apporte des minéraux essentiels en quantité industrielle dont le précieux fer! Les tout-petits m'ont fait aussi connaître la poudre d'orme rouge qui est non seulement sucrée et nourrissante, mais thérapeutique pour un intestin qui aurait été quelque peu malmené: après une gastro, une période de constipation ou un traitement antibiotique, elle est un excellent reconstituant des parois intestinales et aide le bébé à remonter la pente s‘il s‘est affaibli pendant sa maladie. Durant un rendez-vous, ils suggèrent aussi régulièrement la prune lacto-fermentée uméboshi et les algues. Avec toutes ces suggestions, on ne peut que constater que la Sagesse du bébé connaît bien le principe d'Hippocrate qui conseillait de faire de notre aliment notre médicament.
Le potage à l’avocat de Gabriella…
Voici la recette d’un potage que m’a dictée un bébé de cinq mois. Gabriella voulait ainsi donner à ses parents une suggestion pour sortir des sempiternelles céréales dites « pour bébé » et des purées de légumes assez restreintes. Comme la Sagesse de son corps demandait en plus d’éviter le blé, l’orge et l’avoine et d’augmenter la quantité de protéines, ses parents se trouvaient à court d’idée pour la nourrir, d’autant plus qu’elle demandait de restreindre les portions de céréales à une fois par jour seulement.
Je l’ai essayée...
Par la suite, j’ai essayé la recette moi-même et l’ai trouvée excellente. J’ai donc plaisir à la partager avec vous. Cette soupe a aussi le mérite de faire gagner du temps aux parents en offrant un repas qui puisse à la fois nourrir un nourrisson qui commence à peine à manger, les frères et sœurs aînés -s’il y en a- et les adultes de toute la maisonnée. Pour les bébés allergiques aux amandes, on peut très facilement remplacer le lait d'amande par du lait de riz ou un bouillon de légumes ou de volaille.
Les ingrédients:
1 avocat mûr à point mais pas noirci
le jus d’une demi-lime
1 cuillerée à soupe d’huile de lin
1 poireau complet
4 petits zucchinis (courgettes)
1 bulbe complet de fenouil
une petite poignée d'algues wakamé ou aramé
1 cuillerée à soupe d'ortie séchée
1 cuillerée à soupe de poudre d’orme rouge
et assez de lait d’amande non sucré pour obtenir la consistance souhaitée (ou tout autre liquide)
La préparation:
Dans une casserole, faire cuire à feu doux les poireaux, les zucchinis, le fenouil (bien lavés et coupés en gros morceaux), les algues et l'ortie avec le lait d’amande jusqu’à ce que les légumes soient tendres. Passer le tout au mélangeur en ajoutant l’avocat, l’huile de lin, la poudre d’orme rouge, le lait d’amande et le jus de lime.
En dosant la quantité de lait d’amande, on peut rectifier la texture (plus épaisse ou plus liquide) pour combler les besoins et les goûts des petits comme des grands. Ce potage se mange chaud, tiède ou froid et, pour un bébé, peut constituer en lui-même un repas complet. On peut le servir dans un gobelet pour le tout-petit ou y faire tremper du pain d’épeautre ou de kamut en morceaux pour un bambin plus vieux qui voudrait le manger à la cuiller. Les adultes peuvent y ajouter une salade ou le servir en entrée.
Des conseils de bonne source…
Au sujet des allergies et des intolérances, l'avantage de la PAB® (qui signifie tout simplement Parole Au Bébé), cette approche que j’ai mise au point en m’inspirant du test musculaire propre à la Kinésiologie Appliquée -discipline dans laquelle j’ai été formée-, l’avantage est de pouvoir demander directement à la Sagesse du corps du bébé s'il faut vraiment craindre certains aliments au lieu de l'en priver inutilement plusieurs mois. Ainsi, après sa «permission», on peut lui donner beaucoup plus tôt qu'habituellement des graines et des noix (comme le lait d’amande de cette recette) qui sont riches en bons gras et en protéines (on peut les servir sous la forme de beurre de sésame ou d'amande sur un petit morceau de pain par exemple ou mélangés dans une purée de légume ou un potage donné au gobelet). Les bébés m'ont également appris qu'il vaudrait mieux se méfier de certains autres ingrédients que l'on offre couramment aux bébés sans se poser de question comme l'orge, l'avoine, le blé, les pommes, les prunes, le sucre, le jus d’orange, le bœuf, le soya, et quelques autres aussi...
Bon appétit!
------
Notes:
1) Guérir, le stress, l'anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse par David Servan-Schreiber
2) L'Herbothèque propose à ce sujet un atelier aux parents intéressés à mieux connaître les propriétés des fines herbes et comment les inclure dans les repas de tous les jours. Vous la rejoignez sur le www.herbothque.com
Il parle de lui…
Au début de sa vie, le bébé commence par parler de personnes. Plus tard, il apprendra les mots qui désignent des objets, ceux qui font partie de son quotidien mais, en attendant, la première personne dont parle le bébé c'est évidemment de lui-même. Il parle de ce qui est en lui et de ce qui fait qu'il est lui. Il parle de son présent et il parle de ses passés et du bagage qu’il a apporté avec lui. Il parle également de son devenir et de ce dont il a besoin pour poser le prochain pas. Il parle de ses besoins présents non comblés, comment les combler et comment il souhaite être accompagné par ses parents pour pacifier un inconfort. Oui, vraiment, au quotidien, votre bébé parle de tout cela!
L’utilité des symptômes...
Cette nouvelle personne parle d’elle-même et de tous les niveaux de son être complet et déjà complexe: physique, psychologique, émotionnel, relationnel, environnemental, énergétique, historique, social, spirituel, etc... S'il est vrai que les parents portent sur leurs épaules une lourde tâche pour répondre à tous les besoins du bébé et «l’élever» (dans le plus beau sens du terme!), cette responsabilité est également partagée par l'enfant qui peut guider ses parents si on lui en donne l‘opportunité et si on comprend sa guidance. À partir d’un symptôme (reflux gastriques, eczéma, asthme, embonpoint, maigreur, hyperactivité, apathie, anxiété, insomnie, allergie, intolérance,etc.), par exemple, l’enfant peut s’exprimer sur son alimentation en précisant exactement ce dont il a besoin. Il peut même guider ses parents en leur dictant des recettes, comme c’est arrivé à quelques reprises lors de consultations avec moi.
Les fameux omégas-3…
Au cours des dernières années, j'avoue avoir entendu de la part de l’intelligence innée des bébés des suggestions que j’ai parfois trouvées bien étranges, mais que la science est souvent venue éclairer quelque temps plus tard. Ainsi, il y a plusieurs années, il arrivait qu’au cours d’une consultation un bébé demande à ses parents d'ajouter quelques gouttes d'huile de lin dans ses biberons de formule lactée commerciale ou à l’alimentation de sa mère qui allaite. À l’époque personne ne comprenait vraiment l'importance de cet ajout un peu inhabituel, et je suspecte que les parents ne suivaient pas souvent ce conseil. Lorsque des recherches ont mis à jour les fameux omegas-3 (mis en vedette en particulier par le célèbre livre de David Servan-Schreiber1), on a mieux compris la raison de ces quelques gouttes miraculeuses qui font une si grande différence et que la Sagesse de certains bébés réclamait depuis longtemps.
Des aliments à découvrir…
À part le lin et son huile, un autre ingrédient que je n'aurais pensé être si bon pour un bébé qui commence à peine à manger est l'avocat. Riche de bonnes protéines, combinant douce saveur et texture crémeuse, il est souvent suggéré par l‘intelligence innée du nourrisson. Les bébés m'ont aussi fait découvrir les fines herbes: en plus de parfumer agréablement les plats et de flatter le palais, leurs propriétés médicinales en font de bons outils de prévention2.
Soupe-repas pleine de fer...
Les nourrissons font également souvent mention de l'ortie. Cette herbe ne goûte pas grand chose mais, ajoutée à une soupe-repas passée au mélangeur, elle apporte des minéraux essentiels en quantité industrielle dont le précieux fer! Les tout-petits m'ont fait aussi connaître la poudre d'orme rouge qui est non seulement sucrée et nourrissante, mais thérapeutique pour un intestin qui aurait été quelque peu malmené: après une gastro, une période de constipation ou un traitement antibiotique, elle est un excellent reconstituant des parois intestinales et aide le bébé à remonter la pente s‘il s‘est affaibli pendant sa maladie. Durant un rendez-vous, ils suggèrent aussi régulièrement la prune lacto-fermentée uméboshi et les algues. Avec toutes ces suggestions, on ne peut que constater que la Sagesse du bébé connaît bien le principe d'Hippocrate qui conseillait de faire de notre aliment notre médicament.
Le potage à l’avocat de Gabriella…
Voici la recette d’un potage que m’a dictée un bébé de cinq mois. Gabriella voulait ainsi donner à ses parents une suggestion pour sortir des sempiternelles céréales dites « pour bébé » et des purées de légumes assez restreintes. Comme la Sagesse de son corps demandait en plus d’éviter le blé, l’orge et l’avoine et d’augmenter la quantité de protéines, ses parents se trouvaient à court d’idée pour la nourrir, d’autant plus qu’elle demandait de restreindre les portions de céréales à une fois par jour seulement.
Je l’ai essayée...
Par la suite, j’ai essayé la recette moi-même et l’ai trouvée excellente. J’ai donc plaisir à la partager avec vous. Cette soupe a aussi le mérite de faire gagner du temps aux parents en offrant un repas qui puisse à la fois nourrir un nourrisson qui commence à peine à manger, les frères et sœurs aînés -s’il y en a- et les adultes de toute la maisonnée. Pour les bébés allergiques aux amandes, on peut très facilement remplacer le lait d'amande par du lait de riz ou un bouillon de légumes ou de volaille.
Les ingrédients:
1 avocat mûr à point mais pas noirci
le jus d’une demi-lime
1 cuillerée à soupe d’huile de lin
1 poireau complet
4 petits zucchinis (courgettes)
1 bulbe complet de fenouil
une petite poignée d'algues wakamé ou aramé
1 cuillerée à soupe d'ortie séchée
1 cuillerée à soupe de poudre d’orme rouge
et assez de lait d’amande non sucré pour obtenir la consistance souhaitée (ou tout autre liquide)
La préparation:
Dans une casserole, faire cuire à feu doux les poireaux, les zucchinis, le fenouil (bien lavés et coupés en gros morceaux), les algues et l'ortie avec le lait d’amande jusqu’à ce que les légumes soient tendres. Passer le tout au mélangeur en ajoutant l’avocat, l’huile de lin, la poudre d’orme rouge, le lait d’amande et le jus de lime.
En dosant la quantité de lait d’amande, on peut rectifier la texture (plus épaisse ou plus liquide) pour combler les besoins et les goûts des petits comme des grands. Ce potage se mange chaud, tiède ou froid et, pour un bébé, peut constituer en lui-même un repas complet. On peut le servir dans un gobelet pour le tout-petit ou y faire tremper du pain d’épeautre ou de kamut en morceaux pour un bambin plus vieux qui voudrait le manger à la cuiller. Les adultes peuvent y ajouter une salade ou le servir en entrée.
Des conseils de bonne source…
Au sujet des allergies et des intolérances, l'avantage de la PAB® (qui signifie tout simplement Parole Au Bébé), cette approche que j’ai mise au point en m’inspirant du test musculaire propre à la Kinésiologie Appliquée -discipline dans laquelle j’ai été formée-, l’avantage est de pouvoir demander directement à la Sagesse du corps du bébé s'il faut vraiment craindre certains aliments au lieu de l'en priver inutilement plusieurs mois. Ainsi, après sa «permission», on peut lui donner beaucoup plus tôt qu'habituellement des graines et des noix (comme le lait d’amande de cette recette) qui sont riches en bons gras et en protéines (on peut les servir sous la forme de beurre de sésame ou d'amande sur un petit morceau de pain par exemple ou mélangés dans une purée de légume ou un potage donné au gobelet). Les bébés m'ont également appris qu'il vaudrait mieux se méfier de certains autres ingrédients que l'on offre couramment aux bébés sans se poser de question comme l'orge, l'avoine, le blé, les pommes, les prunes, le sucre, le jus d’orange, le bœuf, le soya, et quelques autres aussi...
Bon appétit!
------
Notes:
1) Guérir, le stress, l'anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse par David Servan-Schreiber
2) L'Herbothèque propose à ce sujet un atelier aux parents intéressés à mieux connaître les propriétés des fines herbes et comment les inclure dans les repas de tous les jours. Vous la rejoignez sur le www.herbothque.com