L'histoire de Johannie qui souffrait d'angoisse
(ou le trac prénatal du bébé in utero)
« L’embryon et le fœtus n’échappent pas à une loi
essentielle de l’être humain, la peur de l’inconnu. »1
Voici votre enfant prénatal arrivé à la fin de sa gestation. Il est presque prêt à atterrir sur la terre ferme. Il reste deux, quatre ou six semaines avant la date prévue de l’accouchement. Et il se peut qu’il ait un peu peur... ou beaucoup
Sur le seuil de sa nouvelle vie...
Depuis que je donne la parole au bébé, tant avant qu’après sa naissance grâce à la P.A.B., j’ai appris que les semaines précédant sa naissance sont un moment fort de sa gestation. Pour l’être qui se tient en équilibre sur le seuil de sa nouvelle vie, s’apprêter à naître c’est se préparer à affronter ce qu’il est venu apprendre, guérir, enseigner, perfectionner, finaliser, boucler. Ces quêtes lui font signe, mais avant d’émerger à l’air libre et de prendre sa première bouffée d’air, il traverse les étapes d’un processus qui consiste à se préparer à débuter sa vie.
Il a le trac...
Pour ce faire, son âme peut être amenée à refaire face à des choix et à certains des objectifs qu’elle a inscrits au programme. Et cela peut ne pas être facile à faire. Une décision qui a été prise dans un tout autre contexte, alors que l’être était habillé de ses vêtements de lumière, ne se présente plus de la même façon maintenant que sa nouvelle personnalité lui transmet des émotions et des pensées qui limitent sa vision et sa compréhension. Au moment où le bébé est sur le point de plonger dans la réalité terrestre concrète, il peut avoir ni plus ni moins… le trac!
Se mettre à sa place…
Pour mieux comprendre ce que vit votre bébé au moment de se présenter au monde, je vous invite à vous mettre à sa place. Imaginez avoir longtemps mûri un projet très important et être sur le point de passer réellement à l‘action. Pensez par exemple aux situations suivantes que vous avez peut-être vécues: quitter un travail ou en commencer un nouveau, faire application pour un poste qui vous tient à cœur, retourner aux études en délaissant la sécurité d’un salaire régulier, démarrer sa propre entreprise, partir en voyage en solitaire, acheter une première maison ou vendre la vôtre, débuter une nouvelle relation amoureuse ou se marier, décider de concevoir un bébé ou, plus près de votre réalité actuelle, voir arriver votre date d’accouchement à grands pas avec tous les changements que cela apportera à votre vie...
Rebrousser chemin...
Au moment de rêver à ce projet, tout va bien, c’est plutôt facile, mais au moment de le réaliser concrètement, le tract peut se présenter, parfois même au point de vous donner envie de rebrousser chemin. Votre bébé peut vivre la même chose. Même si son projet de vie est très joyeux, même s’il a très hâte de vous rencontrer, même s’il est très enthousiaste à l’idée de naître, même si son âme assume bien sa décision, ce prochain pas peut comporter quelques inquiétudes. Un grand bonheur se présente souvent mêlé à d’autres émotions moins faciles à gérer.
Le besoin de partager…
À cette étape qui consiste à ouvrir une nouvelle porte vers l’inconnu et à en fermer une autre, l’être au cœur du bébé tient sa clé en main et peut hésiter. La responsabilité est certes synonyme de liberté et peut être grisante, mais elle peut parfois être aussi un peu stressante. C’est souvent la cause chez bien des bébés in utero qui « dépassent » leur date prévue d’accouchement et qui n'osent démarrer les premières contractions. C’est le cas des bébés qui ne « descendent pas » ou qui ne se retournent pas tête première au bon moment. Lui permettre de partager avec nous ce qui l’inquiète peut aider un enfant prénatal qui hésite... ou qui est carrément « mort » de trouille.
Se préparer à plonger...
La Sagesse de son Être peut alors nous indiquer les moyens de lui permettre de mieux se préparer à plonger. Il peut s’agir de tant de choses. Pour apaiser l’enfant prénatal, certains parents peuvent avoir à faire des changements essentiels en eux ou dans leur vie. Dans d’autres cas, une souffrance marque à la fois le bébé et les parents. Ces inconforts peuvent provenir de bien loin, d’un ancêtre par exemple, dont le traumatisme n’a pu encore trouver l’apaisement… comme dans l’histoire suivante.
L’histoire de Johannie…
Johannie, belle maman enceinte jusqu’aux oreilles, à une semaine d’accoucher, est venue me rencontrer parce qu’elle dort mal la nuit. Elle se réveille plusieurs fois chaque nuit, angoissée, en sueurs, le souffle court, le cœur affolée. La toute première fois, ce malaise s’est présenté exactement au jour précis où elle a entamé son dernier mois de grossesse, un symptôme comme venu de nulle part. En donnant la parole à la Sagesse de son Être, celle-ci nous dit que ce symptôme est l’expression de son enfant in utero et non la sienne en propre. Autrement dit, ces maux que vit Johannie, ce sont les mots de son bébé qui tente de se faire entendre. Au moyen de la P.A.B. («Parole Au Bébé»), j’ai dialogué avec l’enfant encore dans le ventre de sa mère. C’est-à-dire que je ne lui ai pas seulement parlé, je l’ai aussi écouter. Aussitôt, il nous a fait savoir : « J’ai peur de mourir. » Cette panique ressemblait bien, en effet, au cœur affolé et à l’angoisse que sa mère vivait depuis trois longues semaines. On a compris alors que le corps de sa mère se faisait le porte-parole de son bébé qui demandait de l’aide. Sa Sagesse nous ayant également fait part d’une pensée qui l’habitait, « Je crois que je vais mourir bientôt », nous avons poussé le dialogue plus loin pour en cerner la cause.
Drame à 8 mois…
On a trouvé l’explication au cœur de l’histoire familiale : il s’agissait de ce que l’on appelle « un legs transgénérationnel. » Autrement dit, un ancêtre avait souffert et n’avait pas trouvé l’apaisement nécessaire. Comme le dit si bien Galina Husaruk qui anime des ateliers de Constellations Familiales au Québec, « l'être naît en apparence pur et sans taches, mais voilà qu'il porte pourtant des mémoires, celles de ses ancêtres, proches ou lointains, mémoires qui le lient à certains destins, parfois merveilleux, parfois tragiques. Parce qu'il naît dans cette famille qui lui transmet la vie, il en honore inconsciemment les membres en reproduisant certains de leurs destins. »
Dans le cas du bébé de Johannie plus précisément, la P.A.B. nous a appris que sept générations en amont, un bébé était mort à 8 mois dans le ventre de sa mère (du fait du décès de sa propre mère). La mort de celle-ci avait été bien accompagnée par ses proches et la mise en terre correctement consacrée, mais pas celle du bébé qui n’était jamais né. Depuis ce décès mère/enfant, il y a près de deux cents ans, plusieurs descendants à l’âge précis de 8 mois prénatal vivent un drame, sous une forme ou sous une autre, rejouant le traumatisme de leur ancêtre afin de le rendre conscient et de le pacifier enfin. Durant la rencontre, la Sagesse du bébé de Johannie nous a dit aussi qu’à l’insu de tous, la semaine précédente, à 8 mois, il s’était mis les pieds devant clamant ainsi sa peur et sa croyance de mourir bientôt, mais suite à notre rencontre, il s’est retourné de lui-même tout simplement parce qu’il n’avait plus peur.
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Note:
1) IMBERT, Dr CLAUDE, L’avenir Se Joue Avant La Naissance : La thérapie de la vie intra-utérine, Éditions Visualisation Holistique, Paris, 1998, page 133.