Les deux temps du dialogue
Philippe est né il y a trois jours. Il vient d'arriver chez lui, dans sa nouvelle maison avec ses parents, depuis à peine quelques heures. Il est maintenant au sein depuis trois minutes, et sa mère allongée le contemple en l‘allaitant. Elle est encore ébahie de le découvrir. Il semble si fragile! Il éveille en elle des sentiments indéfinissables de protection et de tendresse si intenses que son premier lait jaillit en flots puissants. Elle s'étonne de trouver son bébé si petit et si gros en même temps, et elle pense en elle-même : « C'est incroyable, comment arrivait-il à tenir dans mon ventre? »
Il passe à l’essentiel…
Philippe sait déjà comment téter; personne n'a eu à lui montrer comment faire. Il a faim, et le lait entre à pleines gorgées dans sa bouche. Au bout de quelques minutes, voilà que Philippe ralentit sa succion et s'arrête. Il a cessé de téter activement et ses yeux cherchent ceux de sa mère. Il lève la tête et regarde son visage intensément.
- « Allez, mon bébé, bois. Ne t'arrête pas. Je suis sûre que tu n'as pas fini », lui dit sa mère.
Mais Philippe continue de fixer sa mère dont le visage est tout près du sien, à une vingtaine de centimètres. Pour lui, la regarder est un moment unique. Il a juste assez apaisé sa faim pour passer à l'essentiel : faire connaissance avec elle. Il l'a si bien connue de l'intérieur, pendant les mois de sa gestation, maintenant il a besoin de refaire connaissance avec elle... de l’autre côté de la paroi utérine.
- « Allez Philippe, continue. Tu n’as pas assez bu. Encore, bébé. »
Il fait connaissance avec sa mère…
Philippe a maintenant complètement lâché le mamelon de sa mère. Une goutte de lait perle au coin de sa lèvre qu’il oublie même d’avaler tant il met d’efforts à partir à la découverte de ce visage dont émergent des sons et des odeurs qu’il connaît et redécouvre tout à la fois. Il les a côtoyés pendant des mois, et il se délecte de les retrouver. Il met toute sa concentration à essayer de recréer le lien.
« Petit paresseux d‘amour, va! Ne t’arrête pas. Ça allait si bien l’allaitement. Qu’est-ce qui ne va pas? », s’inquiète sa mère.
Mais tout va très bien pour Philippe. Il fait ce que tous les bébés aiment tant : dialoguer avec ceux qui leur sont proches. Encore plus que se remplir le ventre de lait, se remplir le cœur de lien, de sens et d’amour passe avant tous les autres besoins, tout de suite après les besoins de base, ceux qui sont physiques, ceux que les adultes connaissent et reconnaissent si bien.
Après la naissance, les bébés ne prennent pas plaisir à admirer le décor de leur chambre et ils ne s’extasient pas non plus devant les beaux motifs de leur pyjama ou les gadgets dernier-cri, non, ils cherchent les yeux de leur mère et se repaissent de leur parfum (pas celui acheté à prix fort au magasin, mais bien celui de sa peau).
Un vrai dialogue…
Philippe est en plein dialogue, et sa mère ne s’en rend pas compte. Elle ne s’imagine pas qu’un bébé si jeune puisse déjà être capable de s’exprimer, de ressentir, d’être habité d’émotions et de pensées. Elle est à mille lieues de penser que son jeune fils puisse être capable d’initier un dialogue et souhaiter poursuivre une « conversation ». Elle ne s’imagine pas à quel point c’est vivant dans son nouveau-né. Ce bébé qui ne dit mot, parle pourtant si fort en ce moment…
Le rythme d’une tétée est exactement le même que celui d’une conversation entre adultes : « je te parle, puis je t’écoute ». Quelques minutes de succion puis quelques minutes d’arrêt qui sont une écoute, un temps de parole donné à l’autre, une rencontre, un échange les yeux dans les yeux. Non, Philippe n’est pas en train de paresser. Il travaille très fort : il écoute attentivement sa mère de chaque fibre de son Être, de tous ses cinq sens, plus le sixième. Il la ressent. Il part à sa découverte.
« Maman, réponds-moi, je t’écoute. C’est à ton tour de me parler. Je suis là pour toi », dit Philippe.
« Marco vient! Philippe ne veut plus boire, qu’est-ce qui se passe? Qu’est-ce que je dois faire? Il n’a pas tété assez longtemps. On le recouche, tu crois? », crie-t-elle à son conjoint occupé à leur préparer leur repas dans l’autre pièce.
Les deux temps du dialogue…
Alors que Philippe est tourné de tout son cœur et de tous ses sens vers sa mère et que, de toute son âme, il cherche à retisser les anciens liens d'amour, mais des adultes, ses parents, simplement mal informés, ne voient que des besoins alimentaires et digestifs...
Un dialogue s’inscrit toujours en deux temps. Il faut prendre le temps de l’écoute qui est tout aussi important que le temps du dire. Dès les premiers jours, la bouche du nouveau-né tète et connaît déjà les mouvements du dialogue : parler puis se taire pour écouter avec son cœur. Tant de messages en tant de façons différentes! Écoutons le bébé. Il a tant à nous dire. Par des pleurs, des comportements, des maux, des symptômes, des sourires, des mimiques, des gestes, des maladies, etc. C’est la PAB® qui m’a permis de prendre conscience et de comprendre ce que ressentent et pensent les bébés et les fœtus, cette approche que j’ai mise au point en m’inspirant de la Kinésiologie Appliquée, qui nous permet d’explorer la vie intérieur de ceux qui ne parlent pas... avec des mots.
Il passe à l’essentiel…
Philippe sait déjà comment téter; personne n'a eu à lui montrer comment faire. Il a faim, et le lait entre à pleines gorgées dans sa bouche. Au bout de quelques minutes, voilà que Philippe ralentit sa succion et s'arrête. Il a cessé de téter activement et ses yeux cherchent ceux de sa mère. Il lève la tête et regarde son visage intensément.
- « Allez, mon bébé, bois. Ne t'arrête pas. Je suis sûre que tu n'as pas fini », lui dit sa mère.
Mais Philippe continue de fixer sa mère dont le visage est tout près du sien, à une vingtaine de centimètres. Pour lui, la regarder est un moment unique. Il a juste assez apaisé sa faim pour passer à l'essentiel : faire connaissance avec elle. Il l'a si bien connue de l'intérieur, pendant les mois de sa gestation, maintenant il a besoin de refaire connaissance avec elle... de l’autre côté de la paroi utérine.
- « Allez Philippe, continue. Tu n’as pas assez bu. Encore, bébé. »
Il fait connaissance avec sa mère…
Philippe a maintenant complètement lâché le mamelon de sa mère. Une goutte de lait perle au coin de sa lèvre qu’il oublie même d’avaler tant il met d’efforts à partir à la découverte de ce visage dont émergent des sons et des odeurs qu’il connaît et redécouvre tout à la fois. Il les a côtoyés pendant des mois, et il se délecte de les retrouver. Il met toute sa concentration à essayer de recréer le lien.
« Petit paresseux d‘amour, va! Ne t’arrête pas. Ça allait si bien l’allaitement. Qu’est-ce qui ne va pas? », s’inquiète sa mère.
Mais tout va très bien pour Philippe. Il fait ce que tous les bébés aiment tant : dialoguer avec ceux qui leur sont proches. Encore plus que se remplir le ventre de lait, se remplir le cœur de lien, de sens et d’amour passe avant tous les autres besoins, tout de suite après les besoins de base, ceux qui sont physiques, ceux que les adultes connaissent et reconnaissent si bien.
Après la naissance, les bébés ne prennent pas plaisir à admirer le décor de leur chambre et ils ne s’extasient pas non plus devant les beaux motifs de leur pyjama ou les gadgets dernier-cri, non, ils cherchent les yeux de leur mère et se repaissent de leur parfum (pas celui acheté à prix fort au magasin, mais bien celui de sa peau).
Un vrai dialogue…
Philippe est en plein dialogue, et sa mère ne s’en rend pas compte. Elle ne s’imagine pas qu’un bébé si jeune puisse déjà être capable de s’exprimer, de ressentir, d’être habité d’émotions et de pensées. Elle est à mille lieues de penser que son jeune fils puisse être capable d’initier un dialogue et souhaiter poursuivre une « conversation ». Elle ne s’imagine pas à quel point c’est vivant dans son nouveau-né. Ce bébé qui ne dit mot, parle pourtant si fort en ce moment…
Le rythme d’une tétée est exactement le même que celui d’une conversation entre adultes : « je te parle, puis je t’écoute ». Quelques minutes de succion puis quelques minutes d’arrêt qui sont une écoute, un temps de parole donné à l’autre, une rencontre, un échange les yeux dans les yeux. Non, Philippe n’est pas en train de paresser. Il travaille très fort : il écoute attentivement sa mère de chaque fibre de son Être, de tous ses cinq sens, plus le sixième. Il la ressent. Il part à sa découverte.
« Maman, réponds-moi, je t’écoute. C’est à ton tour de me parler. Je suis là pour toi », dit Philippe.
« Marco vient! Philippe ne veut plus boire, qu’est-ce qui se passe? Qu’est-ce que je dois faire? Il n’a pas tété assez longtemps. On le recouche, tu crois? », crie-t-elle à son conjoint occupé à leur préparer leur repas dans l’autre pièce.
Les deux temps du dialogue…
Alors que Philippe est tourné de tout son cœur et de tous ses sens vers sa mère et que, de toute son âme, il cherche à retisser les anciens liens d'amour, mais des adultes, ses parents, simplement mal informés, ne voient que des besoins alimentaires et digestifs...
Un dialogue s’inscrit toujours en deux temps. Il faut prendre le temps de l’écoute qui est tout aussi important que le temps du dire. Dès les premiers jours, la bouche du nouveau-né tète et connaît déjà les mouvements du dialogue : parler puis se taire pour écouter avec son cœur. Tant de messages en tant de façons différentes! Écoutons le bébé. Il a tant à nous dire. Par des pleurs, des comportements, des maux, des symptômes, des sourires, des mimiques, des gestes, des maladies, etc. C’est la PAB® qui m’a permis de prendre conscience et de comprendre ce que ressentent et pensent les bébés et les fœtus, cette approche que j’ai mise au point en m’inspirant de la Kinésiologie Appliquée, qui nous permet d’explorer la vie intérieur de ceux qui ne parlent pas... avec des mots.